Une nouvelle architecture rurale comme cadre de vie
Désinformation au sens le plus large du terme : il semble qu’ une grande part de la conscience collective ait oublié ce que qualité de vie veut dire, en termes de maitrise de l’ espace, de respect de l’ environnement et du paysage, urbain ou rural, d’ épanouissement de l’ être que l’ amélioration du cadre de vie est en mesure d’ apporter.
Les questions d’ urbanisme, d’ intégration, de préservation du patrimoine ne doivent pas cependant constituer une entrave a l’ épanouissement d’ une nouvelle architecture de l' habitat individuel et rural . C’ est malheureusement trés souvent le cas .
Les élus, par manque de préparation a ces questions pourtant trés sensibles, ne peuvent généralement qu’ interdire, ou exiger certaines caractèristiques de base, et sont dans l’ incapacité de juger de la faisabilité et de l’ intérêt d’ un projet novateur, qui sera finalement rejeté dans bien des cas, s'il ne répond pas scrupuleusement à des exigences techniques auxquelles le dit projet ne répondra pas nécessairement, et qui ne constituent bien souvent qu'une entrave à la créativité .
Les contraintes imposées dans un but louable sont en réalité responsables pour une large part de la dégradation du paysage rural, car elles conditionnent la monotonie du bâti, son manque chronique d'intérêt, et le foisonnement de détails ridicules et de mauvais goût qui servent de défouloir à des constructeurs ne sachant plus comment se différencier.
Le choix n' est d'ailleurs pas évident pour le législateur entre liberté de créer et contraintes restrictives, entre directives protectionistes et risque anarchique.
D'une certaine manière, la chose est cependant de longue date résolue dans le cadre de la protection des sites classés: le passage des projets devant un "Architecte des Bâtiments de France" est un dispositif qui apporte dans la plupart des cas toutes satisfactions .